On a vraiment eu une enfance dorée. Oui, vous, les grands enfants nourris à la génération de la collectionnite. Biberonnés à Pokémon, Digimon, Monster Rancher, Yu-Gi-Oh!, ou aux plus confidentiels Jade Cocoon et Shin Megami Tensei. On a passé des années à traquer des créatures inspirées de mythes, de légendes et de bestiaires venus des quatre coins du monde, pour les apprivoiser, que ce soit en jeux vidéo ou en cartes à collectionner.
« Attrapez-les tous », disaient-ils. Le slogan est tellement ancré en moi qu’il m’est impossible de croiser un jeu de capture de monstres sans avoir au moins un soupçon d’intérêt. Alors, après en avoir entendu parler pendant des semaines, j’ai enfin mis la main sur une boîte de Vale of Eternity. La question maintenant : est-ce que ce jeu saura faire résonner le glas de la nostalgie ?
ℹ️ Cet article est un avis 100% honnête, non rémunéré, rédigé à partir d’un jeu acheté. Pour soutenir notre travail, quelques liens sont affiliés.
Vale of Eternity, un jeu de collection… mais pas que !
Vous voilà entre enfants des années 90, le plateau posé devant vous. Mais la vraie question, c’est : comment on joue ?
Vale of Eternity est un jeu de collection de créatures, chacune ayant des caractéristiques propres : famille, coût d’invocation et pouvoirs. Le but ? Constituer un véritable parc de monstres pour atteindre les 60 points de victoire.
Un tour de jeu, c’est quoi ?
Chaque joueur, à tour de rôle, place l’un de ses jetons pour réserver une créature parmi celles visibles dans la rivière de cartes. Une fois tous les joueurs passés, on repart dans l’autre sens : chacun pose alors son deuxième jeton.
Puis, dans le sens horaire, chacun peut effectuer plusieurs actions, dans l’ordre de son choix :
- Vendre une carte réservée
- Apprivoiser un monstre (le prendre en main)
- Invoquer un monstre (en payant son coût pour le placer dans son arène)
- Bannir une carte de son arène
C’est simple à prendre en main… mais quelques subtilités sont à prévoir.
Un jeu de gestion stratégique
Dans Vale of Eternity, chaque joueur est limité à quatre pièces, peu importe leur valeur (1, 3 ou 6). Impossible de les diviser pour payer un coût précis. Exemple : une invocation coûtant 4, payée avec une pièce de 6… vous coûtera 6. Oui, brutal.
Et certaines cartes tiennent compte de l’argent que vous possédez, ajoutant une tension stratégique qui demandera quelques parties pour être bien appréhendée. D’ailleurs, en parlant de créatures, il vous faudra faire bien attention, car à chaque manche, le nombre de créatures que vous pouvez poser dans votre arène est limité : une au tour 1, deux au tour 2, trois au tour 3, etc.
Parfois, il faudra donc faire des choix : ne rien invoquer ou bannir un monstre pour libérer une place. Gardez aussi un œil sur les monstres qui peuvent détruire des créatures pour pouvoir être invoqué, si cela fonctionne chez vos adversaires pour leur retirer définitivement un moteur de point, il peut aussi vous servir à vous faire un peu de place. Aller zou dehors le petit dragon !
Des combos à n’en plus finir



Impossible de parler de Vale of Eternity sans évoquer ce sentiment grisant d’adaptation permanente. Chaque partie devient un terrain fertile pour des combos délirants. Après 2 ou 3 sessions, vous repérerez les créatures qui s’enchaînent parfaitement… et la tension autour de la table monte d’un cran.
« Oui, j’ai besoin de cette créature… mais si je laisse celle-là à X, il pourra, au prochain tour, invoquer Y et déclencher Z… »
Vale of Eternity récompense la lecture de table, la planification et les coups bas avec des pouvoirs immédiats, mais aussi sur le long terme. Qu’importe le nombre de joueurs : les dents grincent à chaque réservation de carte tant celle-ci peut devenir un véritable moteur de jeu pour votre adversaire.
Préparez donc votre meilleur « Je ne la prends pas parce que j’en ai besoin, ni pour la monnaie, mais uniquement pour t’embêter… Tu comprends ? Aller zou ! 3 pièces d’or contre ta victoire, t’es pas content qu’on puisse jouer un tour de plus ? »
Une Vale of Eternity à jouer
Vale of Eternity est un jeu qui attire d’abord par son univers graphique – mélange de monstres médiévaux, de mythes et de yokai – mais qui retient par sa mécanique simple et addictive.
Contrairement à certaines expériences qui peuvent se montrer clivante, le jeu est très accessible et permettra aux joueurs novices en la matière de pouvoir se faire la main dessus en douceur avant de pouvoir « jouer ce que le jeu m’offre ». Sans commune mesure, vous ressentirez ce frisson rare où chaque décision semble juste, chaque mouvement calculé, et où la victoire prend la forme d’un chemin que vous avez vous-même tracé.
Un vrai jeu de passionnés, accessible, profond, et diablement stratégique. Chapeau l’artiste !
Ce que j’ai aimé ✅
- L’identité graphique frappant la nostalgie, les deux pieds en avant.
- Le sentiment de créer quelque chose au cours de la partie et de devoir all in à certains moments.
- Découvrir petit à petit les combos et subtilités de chaque créature.
- Des parties qui peuvent se retourner à tout moment dès lors qu’un joueur saisi la bonne opportunité.
- Mécaniques simples à apprendre avec une courbe de progression immense.
Ce que j’ai moins aimé ❌
- Un jeu bien moins intéressant à deux joueurs.
Fiche technique du jeu Vale of Eternity
✍️ Auteur : Éric Hong
🎨 Illustratrice : Jiahui Eva Gao
🏭 Éditeur : Mandoo
🚚 Distributeur : Blackrock Games
🎭 Nombre de joueurs : De 2 à 4 joueurs
🎂 Age : À partir de 10 ans
⏱️ Durée : 40 minutes environ
💶 Prix : 29 €
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Nathan Le Ludopathe
Amateur de deck/dice-building, de jeux de rôles, de jeux de logique ou encore de placement d’ouvriers, mes thèmes préférés sont le surnaturel et l'horrifique. Pourtant, je suis devenu ludiste à cause d'une boite d'Unlock!