Azul Duel n’est pas sans rappeler la première boîte de la série des Azul par le retour des pions ronds et sa pyramide de jetons sur le plateau joueur. Alors certes, vous n’avez pas loupé (c’est marqué dessus) que c’est un jeu pour deux joueurs uniquement (et parce que c’est la mode, aussi, les jeux pour deux). Mais est-ce le seul changement ? Eh bien non ! Cette nouvelle version promet des parties captivantes et bien plus stratégiques, où chaque décision compte. Si vous êtes amateur de jeux à deux et que vous cherchez un défi stimulant, alors ce jeu pourrait bien devenir votre nouveau favori. Découvrons ensemble ce qui fait le charme d’Azul Duel.
ℹ️ Cet article est un avis 100% honnête, non rémunéré, rédigé à partir d’un jeu offert par l'éditeur. Pour soutenir notre travail, quelques liens sont affiliés.
Présentation et fonctionnement du jeu
Azul Duel est un jeu de stratégie pour deux joueurs dans lequel l’objectif est de créer le plus beau plafond du palais de Sintra pour le roi Manuel 1ᵉʳ. Rien que ça ! Bon, rassurez-vous, le thème s’arrête là et nous sommes toujours sur un jeu abstrait où vous allez récupérer des tuiles colorées sur un plateau central pour les agencer au mieux sur votre plateau personnel.
Chaque partie se déroule en cinq manches (ni plus, ni moins, fini les parties à durée variable), où les joueurs doivent faire preuve de tactique pour choisir les bonnes tuiles, les bons jetons bonus et les bonnes plaques dôme, et placer le tout judicieusement sur leur plateau.
La fameuse mécanique de sélection des tuiles, qui a fait la renommée de la série Azul, est toujours présente. Les joueurs choisissent une couleur de tuiles spécifique sur une des fabriques au centre de la table et sont obligés de toutes les prendre pour les placer sur leur plateau personnel. Comme d’hab’ !
Donc, rien ne change réellement dans Azul Duel ?
Oh que si ! Les différences de placement de ces tuiles sont nombreuses :
- Vous ne déplacerez plus les tuiles non sélectionnées au centre de la table, elles seront empilées et ne pourront être récupérées qu’une par une dans l’ordre de la pile.
- Quand une pile sera finie, vous aurez le choix de prendre un jeton bonus qui permet de compléter une ligne quand il vous manquera des tuiles.
- Les tuiles ne seront plus posées sur un plateau aux couleurs fixes lors de la phase de décoration, vous devrez constituer vous-même votre plateau en piochant des plaques dôme que vous pourrez agencer à votre guise.
- Et ces plaques dôme auront soit des emplacements joker pouvant accueillir n’importe quelle couleur, soit des emplacements qui se remplissent automatiquement quand le reste de la tuile est complété.
Vous pouvez rajouter à tout ça des objectifs de fin de parties au nombre de huit dans la boîte, mais qui ne seront présents que par trois à chaque partie (tirés au hasard). Si avec tout ça vous pensez toujours que c’est toujours le même jeu, c’est que vous avez un carreau dans l’œil !
Expérience de jeu
Nous l’avons vu avec la liste des différences ci-dessus, l’expérience de jeu ne pourra pas être la même que les opus précédents. Alors, qu’est-ce que ça change ?
Souvenez-vous, le jeu se déroule toujours en cinq manches, ni plus, ni moins. À chaque manche, les joueurs doivent obligatoirement prendre deux tuiles dômes pour agrandir leur plateau, ni plus, ni moins. Et ils doivent également prendre deux jetons bonus… Ni plus, ni moins ! Vous suivez, c’est bien.
Et mine de rien, ces sélections obligatoires de tuiles vont vous obliger à faire attention à votre timing dans la partie. Cette triple possibilité d’action permet de temporiser la prise de tuiles si les couleurs disponibles ne vous arrangent pas. Ou encore pour motiver votre adversaire à aller prendre les tuiles que vous savez qu’il convoite et rendre disponibles celles qui vous intéressent. Le sel du jeu va être dans cette rythmique, ce tempo, que vous allez essayer d’imposer à votre adversaire.
L’analyse du jeu de votre adversaire et l’anticipation de ses prochaines actions seront encore plus au cœur du jeu que dans la version « originale ». Là où Azul duel était destiné aux familles, il est clair que Azul Duel se dirige vers les joueurs un peu plus initiés.
Pour ce qui est de la rejouabilité, c’est comme les opus précédents. Vous avez des tuiles de scoring de fin de parties qui sont posés aléatoirement sur la table en début de partie pour varier les stratégies et les façons d’aborder le jeu. Mais ce ne sont pas seulement ces éléments qui en font la rejouabilité, la configuration de départ de chaque manche va, elle aussi, tout changer. Bref, comme les précédents, c’est encore une expérience de jeu riche et variée, aucune surprise de ce côté-là.
Qualité du matériel
Azul Duel se distingue… presque… par la qualité de son matériel. Certes, les tuiles sont magnifiques avec des couleurs vives et un design soigné, les illustrations sont abstraites et soignées, les plateaux sont fonctionnels et esthétiques… Vous me voyez venir, il y a un « mais »… Mais qu’est-ce que c’est que ces plateaux ? Ce sont de simples feuilles de papier pliées en deux, qui ne se remettent jamais réellement à plat quand on veut jouer, et qui sont aussi glissantes qu’une plaque de verglas. Ce n’est clairement pas rédhibitoire (à moins de jouer dans un train ou un bateau), mais c’est tout de même bof…
Azul Duel, qu’est-ce que j’en ai pensé ?
On va commencer cet avis par le travail d’illustration de Maëva Da Silva est… Azulien ! Si si, ça existe. C’est très coloré, élégant, fin. Digne d’un palais ! Ce qui contraste un peu trop avec les feuilles qui servent de plateau. Dommage !
Mécaniquement, même après plusieurs versions, un Azul reste un Azul : cette mécanique de prise des tuiles d’une même couleur est une marque de fabrique immédiatement reconnaissable. Et grâce à elle, dès la première partie d’Azul Duel, vous vous sentirez en terrain connu. Jusqu’à ce que…
Jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que Michael Kiesling a tout de même décidé de créer un autre jeu ! Il est plus stratégique, il a plus de temps tempo, il demande à faire des choix plus tendus, plus, tout est « plus », sauf le nombre de joueurs qui est « moins ». On est bien dans un jeu de duel à couteaux tirés.
Alors que son grand frère Azul était clairement destiné aux familles et reste encore aujourd’hui un classique et une porte d’entrée dans le monde ludique, Azul Duel est bien plus calculatoire et exigeant que son grand frère. Pour conclure en une phrase, Azul Duel est une évolution stratégique et exigeante de la série Azul, parfaite pour les duels intenses entre joueurs expérimentés, mais qui aurait gagné à soigner davantage la qualité de ses plateaux.
Ce que j’ai aimé ✅
- Les habitués retrouveront rapidement leurs marques.
- Un jeu plus exigeant que le premier Azul auquel il fait référence.
- Une rejouabilité Azulienne !
- Un boulot d’illustration au top !
Ce que j’ai moins aimé ❌
- L’épaisseur des plateaux.
- Les parties sont un peu longues.
Fiche technique de Azul Duel
✍️ Auteur : Michael Kiesling
🎨 Illustrateur : Maëva Da Silva
🏭 Éditeur : Next Move
🚚 Distributeur : Asmodée
🎭 Nombre de joueurs : 2 joueurs
🎂 Age : À partir de 10 ans
⏱️ Durée : 45 minutes environ
💶 Prix : 25 €
📅 Sortie : Disponible
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Arnaud Le Ludopathe
Amateur d'eurogames, de jeux de placements d’ouvriers, de jeux de programmation ou encore de jeux narratifs, j'aime partager mes découvertes avec tout mon entourage. Véritable virus ludique, j’ai contaminé toute ma famille, mes amis et mes collègues de boulot !