[Test & Avis] Heat, c’est le pied… au plancher !

Faites chauffer les moteurs, enfilez vos gants, la course va commencer ! Heat, c’est un jeu de course de voiture qui date déjà de 2022. Alors, vous pourrez arguer que j’ai deux ans de retard et que la course est terminée depuis longtemps. Cela ne nous a cependant pas empêché de l’apprécier depuis tout ce temps et c’est l’heure de vous en faire une review complète ! Attachez vos ceintures, on est parti pour un (ou deux ?) tour !

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Aperçu du jeu

Aaaalllllleeeeeezzzz !

Un jeu de course, donc. Avec des circuits, des voitures et des cartes pour les faire avancer. Elle est où la spécificité de Heat alors ? C’est directement indiqué dans le titre du jeu : la gestion de la (sur)chauffe du moteur de votre voiture !

Chaque joueur a un plateau de jeu à sa couleur, un paquet de cartes de sa couleur, un pion « levier de vitesse » à sa couleur et une voiture… à sa couleur aussi, bien sûr !

Placez vos voitures sur la grille de départ, piochez 7 cartes, programmez celles que vous voulez jouer et attendez que les lumières passent au vert. 

Faire des tours de Heat, ça chauffe !

À chaque tour, vous allez devoir jouer un nombre de cartes qui correspond à votre vitesse. En 1ʳᵉ vitesse, une carte. En seconde, deux cartes. Etc. Seulement, prendre un virage serré un peu trop vite va vous faire surchauffer votre moteur, vous rajoutant des cartes Heat dans votre défausse.

Les cartes Heat représentent la température de votre moteur. Elles ne sont pas défaussables et viennent vous pourrir votre main. Seul moyen de s’en débarrasser : ralentir ou être dernier. Ce n’est pas forcément ce qu’on cherche dans une course…

Faire la course, ça Stress !

Second type de carte, les cartes Stress. Elles non plus ne sont pas défaussables. Ces dernières, quand elles sont jouées, c’est un peu comme si votre pilote fermait les yeux quelques secondes. Pour chaque carte Stress, vous allez devoir piocher une carte au hasard pour la remplacer.

Est-ce que vous allez avancer d’une case ? De trois ? De quatre ? Seuls ceux qui ont une bonne mémoire s’amusent à calculer des probas de pioche en fonction de ce qu’ils ont déjà joué. Les autres, ne pouvant pas consulter la défausse… Ben… ils ferment les yeux !

Silence, ça tourne ! 

Qui dit circuits, dit virages. Sinon ça serait un jeu de dragster et ça ne serait pas drôle. En rentrant dans les virages, il vaut mieux maîtriser sa vitesse en général (je ne suis pas pilote de course, mais c’est l’impression que j’en ai de mon canapé).

Chaque virage a une vitesse limite à ne pas dépasser. Les joueurs ne doivent donc pas aller au-delà de ce chiffre avec les cartes qu’ils jouent. Cartes qu’ils ont obligation de jouer en fonction de leur levier de vitesse, souvenez-vous. Donc bien souvent, ça dépasse. Pas de PV pour les contrevenants, seulement des cartes Heat à rajouter dans la défausse. Autant que le dépassement de vitesse.

Ainsi, il faut faire attention à la vitesse des bolides. Il faut aussi savoir prendre des risques pour passer un virage un peu mieux que les autres. Si vous n’avez plus de Heat à rajouter dans votre moteur ? Ballot ça… Vous faites un tête-à-queue, vous rajoutez des cartes Stress dans votre défausse, vous revenez avant le virage, vous mettez tous les Heats dans votre moteur et vous repartez en première. Voyez le bon côté des choses : votre moteur va refroidir !

Garder la tête et le moteur froids

Pour vous débarrasser des cartes Heat, vous devez refroidir votre moteur. Et là, pas trop le choix, il faut ralentir. Les joueurs en seconde peuvent enlever un Heat de leur main pour le remettre dans leur réserve, ceux en première, c’est 3 Heats. Rajoutez à ça que le dernier (ou les deux derniers si vous êtes plus de 5) peuvent refroidir un Heat supplémentaire. C’est certainement dû au vent que vous mettent les autres joueurs ?

Aspirer ou ne pas aspirer, telle est le bonus

Autre petit choix rigolo que chaque pilote a quand il fini son tour proche d’un confrère : bénéficier de l’aspiration de celui-ci… ou non… Faut voir ! L’aspiration permet d’avancer de deux cases de plus. Foncièrement, si vous voulez foncer, c’est bien. Mais avancer de deux cases de plus, c’est aussi des fois passer un virage. Et passer un virage trop vite, c’est risquer un tête-à-queue.

Bonus supplémentaire, les deux derniers joueurs (ou le dernier si vous êtes moins de 5) bénéficient d’une case supplémentaire lors de leur tour. C’est cool, par contre ça vous rapproche encore plus des virages serrés. À prendre en compte dans votre programmation. 

Heat est donc un jeu de gestion de main ?

J’espère vous l’avoir fait ressentir dans les paragraphes précédents, Heat est un jeu de gestion de main. Vous devez garder les cartes qui vont vite pour les lignes droites, garder les cartes qui vont moins vite pour passer les virages lents sans trop rétrograder. Et doser la pioche de cartes de surchauffe de votre moteur pour griller suffisamment les autres joueurs, sans griller votre moteur au risque d’aller faire un tour dans le bac à sable. C’est technique, tout en étant très abordable par un grand nombre de joueurs.

Il faudra néanmoins que les joueurs poussent leurs bolides à leurs limites pour l’emporter, prendre des risques sur les cartes Heat. Il est rare que les joueurs prudents restent dans la course.

Heat, c’est aussi des modules optionnels

En bonus du jeu de base, qui est déjà très bien pour faire des tours de circuit en une heure au boulot avec les collègues (coucou les Blacheriens ! 👋 ), il existe des modules optionnels à rajouter au jeu.

Rendez-vous dans l’atelier

Le module atelier permet de personnaliser vos voitures avant le départ. Un marché d’améliorations est proposé aux pilotes qui, à tour de rôle, vont choisir de customiser leur véhicule. Nouveaux freins, équilibrage de la carrosserie, amortisseurs neufs… Il y en a pour tous les goûts ! Ou presque, il n’y a pas de néons…

Ces cartes apportent toutes un bonus, mais aussi souvent un petit malus à appliquer. Vous devrez donc faire vos choix judicieusement au début de chaque partie pour avoir la chance de piloter la voiture de vos rêves. 

T’as regardé la météo avant de partir ?

Le module de météo va un peu modifier les conditions de circulation. Vous aurez peut-être plus de cartes stress, une carte aspiration modifiée, un freinage différent… 

Et dans chaque virage aussi, il va y avoir des changements : une limite de vitesse plus élevée ou réduite, de la dépense de Heat supplémentaire en cas d’excès, etc.

Il y a donc de quoi modifier légèrement chaque circuit à chaque partie et devoir s’adapter à chaque fois. Et ça, contre l’ennui des tours de pistes monotones, c’est top !

Le championnat, l’épreuve ultime !

Dernier module possible dans Heat, le mode Championnat ! Là, vous savez que vous allez enchaîner les circuits à toute berzingue et que ça va sentir le pneu brûlé à la fin de la soirée. L’idée est de sélectionner un championnat parmi les trois proposés (ou de créer le vôtre) et de jouer 3 ou 4 courses d’affiliées.

Entre chaque course, vous pourrez améliorer votre voiture avec le module de l’atelier. Pour chaque course, il faudra appliquer la météo. En plus, des photographes se posteront dans les virages les plus spectaculaires. Passez le virage avec une aspiration ou à une vitesse supérieure que celle autorisée, vous serez alors immortalisés par les photographes, et la photo de votre exploit vous rapportera des cartes de sponsors. Ce sont des bonus à usage unique. 

À la fin de chaque course, les joueurs marquent des points. Mieux vous êtes classés, plus proche de la ligne de départ vous serez dans la course suivante. Évidement, le pilote avec le plus de points à la fin de championnat remporte le trophée ! Trophée non inclus dans la boite, débrouillez-vous…

Qu’est-ce que j’ai pensé de Heat ?

Heat offre donc des sensations de courses très appréciables, qui vont créer une véritable ambiance de compétition autour de la table. C’est le genre de jeux où, si vous avez des voisins de tablée, ces derniers vont forcément se retourner à un moment pour voir ce à quoi vous êtes en train de jouer, tels des spectateurs autour d’un véritable circuit.

Pour ce qui est du jeu à proprement parler, des cartes, des règles, il est d’une prise en main assez facile. Vous pourrez embarquer avec vous un grand nombre de profils de joueurs, au moins sur les parties de base. Et ces derniers pourront assez rapidement rivaliser avec vous une fois qu’ils auront compris que la prise de risque dans les virages est nécessaire pour rester en pole position.

Le mode campagne, lui, s’adressera à des joueurs connaissant déjà un peu plus le jeu, et qui voudront enchainer plusieurs parties avec des choix de matériel à faire entre les courses pour améliorer leur bolide.

Toutes ces sensations sont bien évidement créées par le jeu et l’ambiance qu’il crée, ainsi que par le matériel qui est fourni en abondance dans la boite. Cartes, jetons, pions, plateaux joueurs, circuits… Tout est travaillé, immersif, plein de détails.

Heat, c’est LE jeu de course par excellence, qui sont bon le gasoil et qui, dès l’ouverture de la boite, fait résonner un bruit de moteur dans la pièce… Ah moins que ça ne soit moi avec ma bouche ? … Vrrrrroooooooom !

Fiche technique de Heat