À la découverte de Navoria lors du salon de Vichy 2024

« Waouh ! Navoria, c’est dans l’univers de Root ? » Eh bien non, pas du tout ! Certes, les illustrations rappellent Root, mais c’est là que s’arrête la comparaison. Navoria vise un public différent : le jeu dure moins d’une heure et ne comporte pas d’asymétrie. Maintenant que nous avons clarifié ce que Navoria n’est pas, parlons de ce qu’il est réellement. Spoiler : c’est un excellent jeu !

Dans Navoria, vous incarnez des explorateurs partant à la découverte de trois îles mystérieuses récemment émergées telles des champignons. Pour préparer votre expédition, vous devez recruter une équipe et acquérir l’équipement nécessaire. Le jeu se déroule en deux phases. La première consiste à acheter des cartes en piochant des jetons pour construire un moteur. Alors que dans la seconde phase, vous réutiliserez ces jetons à tour de rôle pour aller récupérer des bonus en mode « première arrivé, premier servi ».

Pour détailler un peu plus, sachez que la phase de sélection des cartes se fait en piochant des jetons de couleur dans un sac, couleurs correspondant aux cartes. Le joueur doit en choisir un et prendre une carte de la couleur correspondante. L’autre jeton est mis à disposition des joueurs suivants qui ont alors le choix de piocher deux jetons à l’aveugle ou d’en prendre un disponible au centre. Voilà donc les premiers choix stratégiques qui arrivent : prendre la carte qui vous arrange ? Ou éviter d’en laisser une au(x) joueur(s) suivant(s) ? Cette phase correspondra à la construction de l’expédition qui va aller sur les îles.

Les cartes ensuite. Elles sont piochées dans cinq rivières de cartes (une par couleur), et limitées à trois par rivière. Comme ces dernieres ne sont pas réaprovisionnées pendant la phase de sélection des cartes, la pénurie de cartes intéressantes pour votre moteur se fait de plus en plus sentir, et vous allez parfois avoir besoin d’un peu de chance pour que vos adversaires vous lâchent la grappe et vous laisse les cartes qui marchent bien. Ou alors, vous allez devoir adapter votre moteur.

Ce moteur de cartes (douze en fin de partie) vous permet lorsque vous les sélectionnez d’explorer les îles, d’y déposer des avant-postes… Et à la fin de chaque manche, lors de la phase de revenus, de récolter des points de victoire ou des ressources. Ces gains sont conditionnés par votre position sur le plateau de jeu ou encore par les icones présents sur les cartes que vous avec acquis. Rassurez-vous, cela peut paraître casse-tête expliqué ainsi, mais ce ne l’est pas vraiment. Imagnez-ça comme étant votre expédition qui avance, qui récupère des ressources et fait des découvertes.

Après quatre manches de trois cartes (ou trois manches de quatre cartes à deux joueurs), les joueurs vont alors faire le retour d’expédition. Dans l’ordre inverse du tour, les joueurs vont re-jouer les jetons de couleurs qui ont servis à sélectionner des cartes pour aller récupérer encore plus de bonus au centre du plateau. Points de victoire, ressources, avancées diverses… Les gains allant decrescendo, il ne faudra pas vous louper si vous visez un emplacement précis !

J’ai personnellement adoré ma partie de Navoria. Ce double usage des jetons servant d’une part à construire une expédition, et d’autre part à en récolter les gains, et super intéressant. La partie a été fluide très rapidement grace à une iconographie claire et la durée était parfaite (45 minutes à deux). Le tout souligné par de très belles illustration, j’y étais, dans cette exploration ! Même si l’intrication du thème avec le gameplay reste tout de même assez légère. Seul petit bémol, la réutilisation de certaines couleurs entre les lieux, les cartes et les pions des joueurs peut rendre la lecture du jeu un peu compliquée par moments.

Article non rémunéré / Jeu joué sur un salon / Liens affiliés

Fiche technique de Navoria